Janick Ericksen
artiste canadienne
Ma démarche, mon besoin de peindre
La véritable raison de mon besoin si présent, de mon urgence de m’abandonner complètement dans l’acte de peindre au quotidien doit assurément relevé d’un état qu’on pourrait qualifier de fuite, fuite qui s’est mise en place en guise de mode de survie face à ma grande sensibilité.
Cette échappatoire dans la création et la peinture me permet de me soustraire au débordement d’émotions et d’empathie qui m’habitent face aux situations touchantes de la vie en général mais principalement celles en lien avec la condition de l’être humain.
Peindre est pour moi un acte de nécessité intérieure, le seul endroit où mon esprit peut errer librement et en paix sans se soucier du reste. Je peins non pour rendre un sujet précis, mais plutôt un moment d’émotion bien souvent fugace mais d’une extrême intensité qui se peut se situer tout près du sublime.
Mes tableaux sont généralement composés de scènes plutôt imprécises et frôlant l’abstraction. Mes tableaux semblent sortir d’une autre époque et on peut y percevoir de grands espaces nature toujours imprécis à qui j’aime conférer l’impression d’une présence humaine, le tout composé de tonalités subtiles et d’une palette chaude et enveloppante.
J’aime explorer l’art dans son ensemble, autant à travers la ligne que les textures. Ce qui m’importe au final c’est que chaque œuvre soit porteuse d’un état affectif pour ainsi permettre au spectateur de se reconnecter avec ses propres émotions.
Janick Ericksen